quinta-feira, 19 de junho de 2014

Colômbia e Costa do Marfim na POESIA


COLÔMBIA
Temiendo leer (Anabel Torres)


Son tiempos distintos.
Penélope, ajada y con gafas oscuras
para que no la reconozcan
los chulos
de los diarios vespertinos,

revisa cada tarde los listados
aparecidos
en los muros de la Alcaldía

temiendo leer
el nombre de Ulises
entre los caídos


***


COSTA DO MARFIM
Tanella Boni


Tu respiras l’air du pays qui t’avait donné
le premier matin du monde
le premier mot citronné sous la langue
la première pluie la dureté des rues
tu ne goûtais plus la fraîcheur de l’air
les senteurs du vent t’apportaient
des effluves de maisons calcinées
et les flammes te coulaient
comme eau de roche sur la peau
Car une roue en flammes
est caveau idéal
aux yeux de ceux qui font la loi
par les armes
en temps de paix
et ordre est reçu de pacifier le pays
et la paix des rues emprunte la voie
de la paix lithique des cimetières
ô temps suspends ton vol
dans l’intervalle entre le temps et l’éternité

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